Vladimir Litvine: "Ouvrir un restaurant, c'est suicidaire"

La Villa Lorrainela Villa in the SkyOdette en villeVoltairela Villa Emily,... si vous n'avez pas encore eu la chance de vous attabler dans l'un de ces restaurants bruxellois, vous les connaissez au moins de nom. Leur point commun? Ils appartiennent tous à Serge Litvine, épaulé par ses deux enfants Vladimir et Tatiana. 

À l'occasion de la réouverture du restaurant Da Mimmo à Woluwe-Saint-Lambert, passé dans l'escarcelle de la famille Litvine depuis janvier, nous avons rencontré Vladimir Litvine. On a parlé affaires, difficultés du secteur mais aussi passion du métier, le tout en dégustant les premières asperges venues tout droit d'Italie*.

Un homme pressé. À 32 ans, Vladimir Litvine vient de découvrir un nouveau métier: celui de père, pour lequel il a bien l'intention de lever le pied. Mais entre la gestion de Voltaire et d'Odette en Ville, la réouverture de Da Mimmo début janvier, et celle toute proche de Lola, sans compter celle d'un nouveau traiteur place Dumon, le répit ne semble pas être pour demain. 

"L'empire" Litvine semble en effet avoir le vent en poupe dans un secteur qui connaît de plus en plus de difficultés. "Il y a énormément de faillites. Aujourd'hui, sortir de l'école et ouvrir un restaurant, c'est suicidaire. Il faudrait être sado-maso pour le faire, s'exclame Vladimir Litvine. On n'est pas aidés: les charges sociales, la boîte noire, le personnel difficile à recruter, l'AFSCA... Et même si nos restos fonctionnent bien, il ne faut pas croire qu'on roule sur l'or, on bosse dur! Mais j'aime mon métier et je le fais avec beaucoup de passion".

Touche familiale
Une passion qui se traduit dans chacun des restaurants gérés par les Litvine: "Même si l'on a plusieurs établissements, on ne veut pas devenir une chaîne et on tente d'insuffler son propre esprit à chaque restaurant, tout en retrouvant la petite touche familiale", explique Vladimir. Justement, c'est quoi la touche Litvine? "C'est parvenir à instaurer une régularité dans chacun des établissements afin que les clients retrouvent la même qualité, le même service à chacune de leur visite et rien que ça c'est un challenge!", poursuit-il. Pour y parvenir, chacun au sein de la famille Litvine a son rôle: "Tout le monde touche à tout, tout le monde a son mot à dire mais mon père gère davantage les finances, ma soeur la communication et le management day to day et moi la partie culinaire". 

Apprentissage sur le tas
La cuisine, pourtant, Vladimir Litvine ne s'y destinait pas. "J'ai appris sur le tas dans les cuisines du Chalet de la forêt et de La paix, notamment. Ensuite, j'ai commencé à travailler pour mon père en lançant le service traiteur pour lequel on est sur le point d'ouvrir un quatrième point de vente. Au bout de cinq ans, j'ai eu envie d'autre chose, de passer le flambeau et j'ai donc lancé Odette, Voltaire, Da Mimmo et bientôt le nouveau traiteur ainsi que Lola".

Une question de feeling
De loin, on pourrait penser que la famille Litvine mène une course effrénée pour agrandir son entreprise en multipliant les reprises. Or de l'aveu de Vladimir, il n'en est rien. Tout est une question d'opportunité, de feeling et de concertation familiale qui ne répond à aucun plan précis. Dans le cas de Da Mimmo, c'est le chef Mimmo Zizza, souffrant, qui cherchait un repreneur et s'est tourné vers Serge Litvine pour lui demander conseil. "Mon père nous a demandé si nous voulions reprendre Da Mimmo. Bien qu'il soit éloigné de nos autres établissements, j'ai dit 'pourquoi pas?'", nous confie Vladimir, qui au vu du succès actuel du petit dernier de la famille Litvine, n'est pas peu fier de son instinct. Rendez-vous le 19 avril, place du Sablon, pour le prochain challenge: la réouverture de Lola.

https://www.7sur7.be/7s7/fr/1524/Cuisine/article/detail/3524755/2019/04/06/Vladimir-Litvine-Ouvrir-un-restaurant-c-est-suicidaire.dhtml





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