Trois mesures pour sauver la peau du secteur Horeca

La Fédération Horeca Bruxelles tire la sonnette d’alarme. Sans mesure prise par le fédéral, le secteur se dirige vers un désastre social.

Sombre époque pour le secteur horeca en Région bruxelloise ! Les attentats du 22 mars ont fait fuir les touristes, et la fréquentation des hôtels, restaurants et cafés est tout simplement "catastrophique." La Fédération horeca, qui représente près de 8.000 entreprises bruxelloises, a convoqué, hier, une réunion de crise pour tirer la sonnette d’alarme. "Sans mesure concrète prise par le gouvernement fédéral, on se dirige vers un désastre social", a expliqué Yvan Roque, le président de la Fédération horeca bruxelloise.

La réunion de crise de ce vendredi après-midi a réuni les cafetiers, restaurateurs et hôteliers bruxellois. À l’unanimité, trois propositions ont été soumises au ministre des PME Willy Borsus (MR). "Nous demandons une exonération des cotisations sociales de l’Office national de la sécurité sociale (ONSS) pour ce trimestre, celui d’avant, mais également pour le suivant", affirme Yvan Roque. "Nous demandons aussi à ce que l’administration soit plus souple concernant le chômage économique. C’est-à-dire que les membres du secteur horeca doivent pouvoir bénéficier d’un chômage économique immédiat, à la demande, renouvelable sans avoir de délai avant de réintroduire une nouvelle demande. Le troisième point vise à avoir une garantie d’État pour que les entreprises puissent demander des crédits à taux très intéressants à la banque. Si l’État a pu sauver les banques lors de la crise financière, il pourrait aussi faire un geste pour sauver le secteur horeca", fait valoir Yvan Roque, bien conscient que les trois revendications ensemble ne pourront être acceptées.

Un quatrième point demandé par la Fédération horeca Bruxelles est de dégager un budget important pour développer une vaste communication au niveau international, afin de redorer l’image de la Capitale. "Ce n’est pas la tâche du gouvernement régional de s’occuper de cette mission, mais bien au fédéral. J’espère qu’il va contribuer à améliorer l’image de Bruxelles à l’étranger car pour le moment, on parle uniquement des attentats et de choses négatives", précise Yvan Roque.

La fréquentation des hôtels avoisine actuellement 20 %, alors qu’elle est censée atteindre 70 % lors des vacances de Pâques. "L’impact financier sur le secteur horeca est énorme. Il faut savoir que nous souffrons depuis la mise en place du piétonnier sur le boulevard Anspach, cumulé aux attentats de Paris, le lockdown à Bruxelles, la fermeture du tunnel Louise et maintenant les attentats. La situation devient catastrophique, tout comme l’impact financier puisqu’on dépasse les milliards d’euros de perte !", ajoute un Yvan Roque désabusé.


http://www.dhnet.be/actu/belgique/trois-mesures-pour-sauver-la-peau-du-secteur-horeca-5707fd7a35702a22d62fd105

 





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