Poursuivi par le fisc, le restaurant Rouge Tomate se met à l'abri de ses créanciers

"L’histoire du restaurant Rouge Tomate, situé le long de l’avenue Louise, ressemble à tout sauf à un long fleuve tranquille. Hier matin, At Culinary Business, la société qui abrite l’établissement repris en 2014 par Thierry Naoum et par le chef californien Alex Joseph, s’est tournée vers le tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles pour se mettre à l’abri de ses créanciers par le biais de la procédure en réorganisation judiciaire (PRJ). Pour la société, défendue par l’avocat Nicholas Ouchinsky, il s’agit de la deuxième PRJ en un peu plus de trois ans.
Il faut remonter quelques années en arrière pour décrypter le destin de ce restaurant qui, par deux fois, aura obtenu une étoile au guide Michelin à New York! À l’origine, l’établissement a été créé en 2001 par Emmanuel Verstraeten. Ce dernier a été rejoint en 2006 par le fonds d’investissement Westend de l’homme d’affaires Eric Wittouck (héritier des Raffineries Tirlemontoises) qui a pris 49% du capital.
 
Ce sont les "années folles" de Rouge Tomate. Le restaurant engage à tour de bras et, consécration ultime, ouvre à New York une aventure couronnée d’une étoile Michelin en octobre 2008. Outre-Atlantique, le restaurant fermera ses portes, ouvrira à nouveau en 2017, décrochera une nouvelle étoile en 2018 avant de définitivement baisser le rideau. Mais c’est une autre histoire.

Accumulation de poisses

À Bruxelles, les affaires ne vont pas bien et le restaurant change de mains en 2014. Après de longues discussions, Thierry Naoum, qui avait démarré comme serveur au début de l’aventure, reprend le restaurant en association avec le chef Alex Joseph qu’il avait fait venir des Etats-Unis en 2009. Les deux acolytes ne le savent pas encore, mais c’est le début d’un parcours semé d’embûches, comme ils nous l’ont expliqué mercredi à la sortie de l’audience au tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles.

Le passif social est lourd.

Du temps de sa splendeur, Rouge Tomate employait 20 personnes à temps plein, un payroll pas évident à gérer. "C’est un peu comme si nous avions acheté une Ferrari sans avoir d’argent pour y mettre de l’essence", concède Thierry Naoum. Trop courts en cash, les associés se tournent vers Belfius qui accepte de leur fournir un crédit, mais suite à un oubli de la banque, le formulaire ne sera pas introduit tout de suite..."

Source:

www.lecho.be/entreprises/horeca/poursuivi-par-le-fisc-le-restaurant-rouge-tomate-se-met-a-l-abri-de-ses-creanciers/10127476.html





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