Dans un secteur en pénurie comme l’Horeca, faire appel à des flexi-jobbers est devenu essentiel pour les employeurs. Flexibilité, charges fiscales et sociales réduites… le flexi-job est avantageux tant pour les travailleurs que les patrons. Témoignage et analyse avec Matthieu Léonard, administrateur de restaurants et de cafés.
Se passer de flexi-jobbers est devenu presque impossible pour les employeurs confrontés à une pénurie de main d’œuvre dans leur secteur. C’est notamment le cas de Matthieu Léonard, administrateur de restaurants et de cafés. « Qu’elle soit qualifiée ou non, c’est difficile de trouver de la main d’œuvre dans l’Horeca aujourd’hui. Nous sommes obligés de nous tourner vers les flexi-jobs pour recruter du personnel ».
Les flexi-jobs, une nécessité pour les employeurs
Comme leur nom l’indique, les flexi-jobs apportent une flexibilité aux employeurs, mais aussi aux travailleurs. « C’est un statut qui permet aux travailleurs d’arrondir leurs fins de mois et aux patrons de combler un manque de personnel, extrêmement criant aujourd’hui dans l’Horeca, en pleine pénurie. C’est une vraie bouffée d’air frais pour nous », explique Matthieu Léonard. Une solution idéale pour bénéficier de bras supplémentaires les soirs d’affluence (du jeudi au dimanche) et lors de la belle saison (d’avril à juillet) dans son cas. Instauré en 2015, ce statut a progressivement été ouvert à d’autres secteurs. L’accord du nouveau gouvernement prévoit même de nouvelles dispositions : ouverture à tous les secteurs, limite annuelle à 18.000 euros, et suppression de l’interdiction de travailler dans des entreprises liées. Cette interdiction, instaurée début 2023 et désormais levée, est une très bonne décision selon Matthieu Léonard.
Des travailleurs qui connaissent le marché du travail
Ce qui est aussi intéressant pour les employeurs, c’est de pouvoir compter sur une main d’œuvre qui connait déjà le marché du travail. « Ce sont des travailleurs qui sont au minimum à 4/5e dans une autre société et qui ont déjà une expérience de travail. Et qui savent donc ce que c’est de travailler en entreprise. C’est plus facile de travailler avec quelqu’un qui sait qu’il y a des règles et des procédures, qui comprend déjà le fonctionnement d’une société », ajoute encore Matthieu Léonard. Ce qui est moins le cas de demandeurs d’emploi, parfois pas assez formés voire pas du tout. Faire appel à des flexi-jobbers n’est pas non plus une solution de facilité. Bien au contraire.
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