Selon NPD, la tendance va s’améliorer pour la restauration sur 2015-2017. Mais le renversement de tendance sera progressif pour la fréquentation.

Sévèrement affectée par la crise de la consommation ces dernières années, la restauration s’achemine vers une reprise progressive, au vu de divers éléments communiqués par le groupe d’études et de conseil NPD. Cet observateur avisé du secteur vient en effet de dévoiler des tendances d’une enquête prospective à horizon 2017 sur la restauration hors domicile – celle-ci inclut l’ensemble des circuits y compris la restauration collective – qui témoignent d’abord d’une amélioration en valeur, le redressement de la fréquentation étant surtout sensible en... 2017.

Dans un contexte marqué par un environnement macroéconomique à nouveau favorable et un « débridage » de la consommation, NPD s’attend encore à une activité stable en valeur pour la restauration hors domicile (RHD) en 2015, avant une reprise de la croissance l’an prochain (à +0,6 %), puis une légère accélération en 2017 (+1,4 %). A terme, la RHD « pèserait » 55,5 miliards d’euros. Quant à la fréquentation, elle serait encore en retrait en 2015 et en 2016 mais à un rythme moindre l’an prochain, avant 2017 qui serait la première année de progression depuis 2011, avec une hausse de 0,3 %.

Les « coffee shops », segment le plus dynamique

NPD distingue cinq segments « stars » car profitant des rythmes de croissance les plus soutenus : les « coffee shops » ; les « traiteurs ethniques » « proposant un service rapide » – il s’agit essentiellement d’indépendants comme les kebabs ou des établissements de nourriture asiatique ­– ; les sandwicheries ; le burger ; enfin, les cafés-bars-brasseries. Ce dernier segment, particulièrement bousculé par la crise, enregistrerait une hausse moyenne comprise entre 0 % et 1 % par an, sachant qu’il représenterait 33 % des visites en 2017. « C’est un retour à la normale », commente Maria Bertoch, spécialiste de la restauration chez NPD. En parallèle, les « coffee shops », segment le plus dynamique, profiteraient d’une hausse annuelle moyenne du nombre de visites comprise entre +3 % et +4 %.

Rsque de « saturation » pour le burger

Mais dans l’ensemble des acteurs de la restauration hors domicile, certains n’ont pas fini de manger leur pain noir. Le segment de la cafétéria devrait continuer de fléchir sur la période 2015-2017, restant confronté à un enjeu de renouvellement, tant en termes de service que de décoration.

En outre, l’appétence pour un produit ne signifie pas succès garanti pour tous ceux le proposant. Ainsi, Maria Bertoch reconnaît un risque de « saturation » pour le burger du fait de la multiplication des offres et/ou enseignes . Tout comme elle souligne l’enjeu d’un produit de qualité pour l’offre sushi dont les acteurs peuvent être eux aussi confrontés à des difficultés

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